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Gilles, Président de la section MGEN du Morbihan
Bonjour Joseph,
J'imagine que vous blaguez bien entendu...
ce sujet déjà débattu ici me tient particulièrement à coeur car je suis en total accord avec la position défendue par Thierry Beaudet.
Pour que nous soyons toutes et tous sur le même niveau d'informations, je vous recopie ci-dessous, des extraits de sa tribune dans le JDD du 19 janvier dernier. Thierry Beaudet ne parle pas d'euthanasie, terme réducteur, mais il développe des pistes très intéressantes...
"Or cette question mérite d’être débattue au nom de la responsabilité. Avec l’augmentation de la durée de la vie, elle se posera de manière lancinante. Elle s’imposera aux personnes concernées, bien sûr, mais aussi à leurs familles, à leurs médecins. Elle s’imposera à notre société. Mais toujours avec le risque de la fragmenter et d’alimenter la chronique si on n’y remédie pas avant.
Cette question mérite également d’être débattue au nom de la dignité.
Il y a plusieurs façons de comprendre la dignité, qui peuvent d’ailleurs être antagonistes.
Il en est une qui fait de "la vie" une vertu cardinale, un principe intouchable. Celle-ci restreint la liberté individuelle face aux aléas de la vie, y compris ceux qui conduisent à une douleur ou à une situation inhumaines. Cette acception de la dignité interdit de modifier par quelque manière que ce soit le cours de la vie, aussi accidenté et insupportable soit-il.
Il est une autre acception de la dignité qui, au contraire, revendique l’autonomie et le libre arbitre face à ces mêmes aléas. Cette acception invite à intervenir - par la science et la médecine - à tous les moments de la vie, de la naissance à la mort. C’est cette acception que je défends"
[...] "C’est au nom de cette dignité et de cette liberté qu’il me semble nécessaire qu’un débat sur l’aide active à mourir soit ouvert. Les pays voisins qui se sont engagés dans cette voie peuvent être une source d’inspiration pour le nourrir. La Mutualité Française, par le biais de son espace fédéral d’éthique, s’est emparée de cette question et va l’instruire au premier semestre de cette année.
Pour ma part, je plaide pour une solution de liberté qui laisse à chacun le choix d’une fin de vie digne. Et si une réforme allait dans ce sens, alors je suis sûr que des mutuelles se feraient encore pionnières en créant les lieux et les conditions permettant d’exercer cette liberté."
Lien vers l'article : https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-laide-active-a-mouri...